Tunisie – Tabboubi : L'UGTT a dès le début été avec « l'instant du 25 juillet »... Mais nous ne donnons pas de chèque à blanc !    Solidarité avec Gaza – Les Maldives interdisent l'entrée des Israéliens    Un sondage raciste crée la polémique en Allemagne avant l'Euro 2024    Tunisie – METEO : Quelques cellules orageuses sur le nord et le centre    Roland-Garros 2024 : Ons Jabeur s'impose et rejoint les quarts de finale    Tunisie : la capitale s'enrichit de deux hôtels 4 étoiles    Le réalisateur Mohamed Amine Ziadi décède brutalement    Quels sont les ouvrages offerts par Kaïs Saïed à la bibliothèque de Huawei ?    Pourquoi la Chine a-t-elle choisi de montrer BYD et Huawei au président Kais Saied ?    La prochaine élection présidentielle ne se déroulera pas dans des conditions idéales    Décès de Mohamed Amine Ziadi    Le ministère de l'Education interdit le port du Keffieh palestinien lors des épreuves du baccalauréat    Aïd al-Adha : "Ellouhoum" annonce une date et donne des gages…    Match CA vs EST : lien streaming du derby de Tunis du 02 juin 2024    Tunis : la Mairie déterre les parkings à étages, qui végètent depuis 2015    Israël : 120 000 manifestants pour exiger l'arrêt de la guerre, un record depuis le 7 octobre    Les produits du terroir tunisiens s'ouvrent des horizons en Italie    Attention danger en mer Rouge : Pour punir l'Occident le Soudan autorise une base navale russe    Equipe nationale: Louhichi : "J'espère qu'on a fait les bons choix"    Tunisie | Retour matinal de Kaïs Saïed après une visite stratégique en Chine    SECURITE ROUTIÈRE-PREVENTION: Sur les routes de l'incivisme, personne n'est à l'abri    Ligue 1 — Play-out (13e journée): Ce sera un duel ASS-ESM    Dr Ali Bousrih: Un illustre vétérinaire    La stabilisation du Yen Japonais est essentielle pour les marchés financiers mondiaux    Top 10 mondial et arabe des pays producteurs et exportateurs de Lait    Mes Humeurs: Tourisme : de l'attention avant toute chose    Chroniques de la Byrsa: Le verre des riches et celui des pauvres    Fark: Tahar Elleuch    Pourquoi: Des prix qui font tanguer…    Tunisie-Chine: Déclaration commune sur un «partenariat stratégique»    «Je me suis bâti sur une colonne absente» de Meriam Bouderbela, Asma Ben Aissa, Ali Tnani et Haythem Zakaria à la galerie le Violon bleu: Filer les temps    Tunisie : accès gratuit aux sites historiques et musées ce dimanche    Ons Jabeur affrontera Clara Tausen    Relations sino-arabes...Cap sur une coopération solide    Solidarité mondiale : les capitales se lèvent pour dénoncer les crimes sionistes    Boutheina Gregba : cinq personnes mènent une campagne contre le Croissant rouge    BCT : le TMM se stabilise à 7,97%    Découvrez les trésors cachés des Peintres Italiens en Tunisie à la TGM Gallery    Lancement de l'«Encyclopédie numérique des Couleurs» : Cartographie des infinités chromatiques, une initiative tunisienne !    Météo : Pluies locales attendues l'après-midi sur quelques régions    Cessez-le-feu à Gaza : Le Hamas réagit positivement à la proposition de Biden    Olfa Abdelkefi Chakroun: L'architecture et l'empathie    La société Eagle Pictures de Tarak Ben Ammar distribuera le film Megalopolis de Coppola    Roland Garros : Ons Jabeur affronte Leylah Fernandez pour une place en huitièmes de finale    Vague de chaleur mortelle en Inde    Urgent : Secousse tellurique à Bizerte    Tunisie: Ce dimanche, accès gratuit aux musées    Pour des raisons de santé, Wael Dahdouh met fin à sa visite en Tunisie    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Le premier ministre préside l'ouverture de la conférence économique africaine
Publié dans La Presse de Tunisie le 27 - 10 - 2010

Mohamed Ghannouchi, premier ministre, a présidé, mercredi, à Gammarth, l'ouverture de la 5éme conférence économique africaine sur le thème " Etablir un plan d'action pour la relance économique et la croissance à long terme de l'Afrique", organisée par la Banque africaine de développement (BAD) et la Commission économique des Nations- Unies pour l'Afrique (CEA).
Le premier ministre a relevé que "la Tunisie et la BAD entretiennent, depuis de longues années, des rapports privilégiés. La liste de projets réalisés en commun témoigne de la qualité de cette relation".
Il a affirmé que "l'Afrique a plutôt bien résisté à la crise. La croissance en 2009 a été positive, de l'ordre de 2,5%, grâce à la vigueur de la demande intérieure et à l'important soutien de ses partenaires, en tête desquels la Banque Africaine de Développement".
Aujourd'hui, a t-il poursuivi, l'Afrique dispose d'une bonne faculté de redressement avec une croissance attendue de 4,5% en 2010 et de 5,2% en 2011.
Il a ajouté qu'il n'en demeure pas moins que ces résultats, quoique respectables, sont bien en retrait de la croissance moyenne qui prévalait avant 2008, soit 6% en moyenne par an. Ils se sont accompagnés d'une aggravation du chômage, de près de 4 millions entre 2007 et 2009, du basculement de quelque 10 millions de personnes de plus dans la pauvreté, ainsi qu'une nouvelle augmentation de l'endettement extérieur, rendant plus difficile la réalisation des objectifs du millénaire.
C'est pourquoi, a t -il dit, il est impérieux de redoubler d'efforts pour conforter la reprise et amplifier la croissance.
Le premier ministre a relevé que le continent demeure le continent le moins développé. Il ne contribue qu'à 2,5% de la richesse mondiale et 3,5% des exportations internationales, malgré une population atteignant, aujourd'hui, un milliard d'habitants soit 15% de la population mondiale.
ll a déclaré que le sous-développement n'est pas une fatalité et que l'évolution des économies asiatiques permet d'affirmer que tout est question de vision globale, de volonté politique, de stabilité et de mise en œuvre de réformes d'envergure, relevant que le taux de pauvreté qui était de 79% en 1981 pour l'ensemble des pays de l'Asie du Sud-Est est ramené à 18% en 2005.
M. Ghannouchi a affirmé que le continent africain ne manque pas d'atouts dont la jeunesse de sa population et son dynamisme et l'importance des richesses naturelles dont il dispose. le premier ministre a fait savoir que dans la perspective de rattraper le retard accumulé et d'améliorer significativement le niveau de vie des populations africaines, des taux de croissance annuels du PIB de l'ordre de 10%, seraient à priori nécessaires sur de longues périodes.
M. Ghannouchi a relevé que de nombreux pays de notre continent, Situés aussi bien en Afrique du Nord, que dans la région sub-saharienne, se sont déjà inscrits dans cette mouvance et se sont insérés dans des cercles vertueux.
il a soutenu que le défi, pour nous tous, est de faire, en sorte, que ces expériences positives prennent de l'ampleur, que le rythme de croissance soit plus fort et que le cercle des pays qui émergent, s'élargisse d'une année à l'autre.
Et le premier ministre de poursuivre :"cette évolution doit reposer sur un certain nombre d'exigences dont la première est, certainement, la mise en place d'un système de gouvernance économique efficace. De nombreux pays du continent africain ont choisi cette voie. Leurs réussites sont remarquables. Les principes requis sont partout les mêmes : respect de la loi, transparence, stabilité et lisibilité des procédures et partage efficace des rôles entre secteurs public et privé".
Il a indiqué que la transparence dans la gestion des deniers publics ainsi que dans celle des entreprises privées doit être une préoccupation de tous les instants, notant que le recours à la discipline du marché est un des moyens les plus efficaces. "A partir d'une certaine taille, a t il dit, les entreprises privées doivent être incitées à recourir au financement direct pour la levée de capitaux sur le marché".
Le premier ministre a, encore, appelé au développement des marchés boursiers perçus, également, comme un important levier à la disposition des autorités afin de favoriser l'investissement.
Traitant de la seconde exigence, en l'occurrence, le pari sur la jeunesse et sur l'éducation, M.Ghannouchi a encore indiqué que toutes les expériences internationales le reflètent. "La Tunisie, a t-il précisé, peut en témoigner. Les investissements dans ce domaine sont les plus rentables qui soient.
Outre l'acquisition d'habilités professionnelles, l'éducation permet de développer l'esprit citoyen et de dégager des externalités insoupçonnées au départ. La formation dans les technologies de l'information et de la communication constitue un important enjeu, elle permet d'injecter dans la sphère productive des jeunes formés aux technologies les plus récentes et à l'inventivité illimitée".
Il a fait savoir que ces jeunes, insérés dans la vie active, permettent souvent à leurs pays de prendre des raccourcis technologiques et d'être rapidement à la pointe de certains domaines, relevant que nombreux exemples en Tunisie, au Maroc, en Egypte, en Afrique du Sud et au Kenya confortent cette appréciation.
Le premier ministre estime, par ailleurs, que l'investissement dans l'infrastructure est également une exigence majeure, "L'infrastructure routière, portuaire et aéroportuaire, tout autant que les zones logistiques, les terrains industriels aménagés, les parcs technologiques (synergie entre structures d'enseignement, de recherche et de production), les réseaux de télécommunications de qualité constituent, a t-il affirmé, des conditions nécessaires à l'impulsion de l'investissement direct étranger et à l'émergence d'activités à haute valeur ajoutée. Une infrastructure adéquate peut ajouter jusqu'à deux points de croissance supplémentaire".
Le premier ministre a souligné l'importance des efforts devant être déployés pour développer l'infrastructure de base, à l'effet de créer l'environnement requis, à même de permettre à l'entreprise d'investir. "C'est dire aussi, a t-il relevé, l'ampleur des capitaux à mobiliser, auprès des institutions de développement BAD, Banque Mondiale et autres, pour accélérer la préparation et le financement des projets prioritaires dans ce domaine".
Abordant la dernière exigence qui concerne l'ouverture commerciale et l'intégration de économies africaines à l'économie mondiale, M Mohamed Ghannouchi a soutenu que les possibilités de commerce et d'investissement intra africains ne sont pas pleinement exploitées jusqu'à présent.
Le volume des échanges commerciaux entre les Etats africains ne dépasse pas 10% alors que celui entre les pays asiatiques est aux alentours de 40%.
De même, l'investissement intra africain ne représente que 13% alors qu'il est estimé à 30% en Asie.
Il a estimé que l'intégration régionale est source de croissance additionnelle. "L'expérience de la Tunisie, en la matière, est significative, a t-il affirmé, le pays est, en effet, depuis le début de l'année 2008 en zone de libre échange total avec l'Union Européenne pour les produits industriels. Il est en négociation actuellement pour étendre les accords conclus aux activités de services. La Tunisie fait partie également de la Grande Zone Arabe de Libre Echange pour les produits industriels et agricoles et a signé un accord de libre échange avec la Turquie, le Maroc, l'Egypte, la Jordanie et avec les pays de l'association européenne de libre échange".
Le premier ministre a rappelé que de nombreux accords préférentiels ont également été conclus ou sont en cours de négociation, notamment avec l'Algérie, les pays de l'Union Economique et Monétaire Ouest Africaine et ceux de la Communauté Economique et Monétaire de l'Afrique Centrale. L'enseignement majeur à tirer est que l'ouverture améliore la compétitivité.
M.Ghannouchi a avancé que "cette politique a permis à la Tunisie de diversifier son économie et de renforcer sa compétitivité et de faire de l'exportation un important levier de croissance", ajoutant que d'autres pays, ayant suivi la même approche, ont eu des résultats similaires.
Il s'agit, a t-il poursuivi, d'accélérer l'ouverture des marchés, dans le cadre d'accords équilibrés et de concessions réciproques prenant en compte les écarts de développement.
Il importe, aussi, d'appuyer les efforts en cours afin de relancer le cycle de négociation de Doha, tout en veillant à ce qu'une attention particulière soit donnée aux préoccupations de l'Afrique.
Le premier ministre a encore, appelé à favoriser le croisement d'intérêts entre les entreprises, à harmoniser les politiques et règlements et à développer les voies de communication entre les pays africains, en vue de leur conférer une plus grande visibilité internationale
. "Nous pouvons faire de l'Afrique un nouveau moteur de croissance dans le monde. C'est l'ambition qui doit être portée par tous et c'est celle de la Tunisie. C'est le credo du président Ben Ali qui, résolument, s'attache à insérer l'économie tunisienne dans l'économie mondiale, à l'intégrer dans l'espace euro méditerranéen à développer les créneaux d'ancrage dans l'espace Africain", a affirmé le premier ministre.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.