La sagesse du président Caïd Essebsi, en parfaite synergie avec le chef du gouvernement, a porté ses fruits Le dossier a été rigoureusement géré par le département de tutelle La direction de l'Ugtt à la hauteur de ses responsabilités Les tractations menées en coulisse au plus haut niveau de l'Etat ont permis d'aboutir à cette issue heureuse. Tant le président de la République que le Chef du Gouvernement ont eu un rôle primordial pour résoudre cette situation épineuse. La gestion de cette affaire par le Département de tutelle s'est caractérisée, elle aussi, par une maîtrise du dossier et de ses principales composantes. En fin de compte, on peut affirmer que c'est la sagesse et le bon sens du président Béji Caïd Essebsi ainsi que son implication directe qui ont permis de parvenir à ce résultat. Le bras de fer a duré depuis le mois de novembre dernier entre le ministère de l'Education et la Fédération générale de l'Enseignement secondaire (Fges). C'est, finalement, vendredi dernier que le conflit, épuisant pour les parents et les élèves, a connu son épilogue avec la levée du dernier verrou de la rétention des notes. En effet, à la suite d'une longue réunion des représentants de la Fges dans les régions, le verdict est tombé : la Fges accède, enfin, au souhait de tous les parents et des élèves de voir les professeurs remettre les notes à l'administration afin de lui permettre de remplir les diverses formalités administratives liées au premier semestre. Place aux négociations Cette décision, en définitive, était attendue après cette longue épreuve de force engagée entre les deux parties en présence et qui a causé d'importants dégâts d'ordre moral, pédagogique et écorné, un tant soit peu, l'image positive dont jouissait, jusqu'à présent, le secteur de l'enseignement. La crédibilité même de l'Ugtt a été mise à rude épreuve par cette «rébellion» d'une de ses principales structures. De la sorte, c'est le bon sens et la logique qui l'ont emporté. Lorsque le S.G de la Fges s'était opposé à la décision d'une des instances supérieures de l'Ugtt, il avait compromis la crédibilité de son «combat» et la légitimité de le poursuivre. Car le raisonnement de la Centrale syndicale était le plus sensé et collait le plus à la réalité. Chaque mouvement doit connaître les limites à ne pas dépasser. C'est, justement, dans cette optique que s'inscrit la décision courageuse de la Commission de l'Ugtt du lundi 16 avril de reprendre les cours et de rendre les notes des élèves. C'était, à n'en point douter, la seule issue possible dans la conjoncture actuelle. Ni l'Ugtt, ni la Fges n'avaient d'autre choix. Cela est d'autant plus vrai que la pression de la rue se faisait plus forte et de plus en plus concrète. L'attitude du ministère de l'Education aurait-elle été payante ? C'est le cas de le dire. Il est vrai que les autorités n'ont, pratiquement, rien fait pour envenimer les choses ou pousser vers l'impasse. Du début jusqu'à la fin, la position était la même : reprise des cours et remise des notes pour reprendre les négociations. Des dispositions claires avaient été adoptées en vue d'une reprise immédiate des négociations au cas où la Fges mettrait à exécution les demandes du ministère de l'Education. D'ailleurs, le SG de l'Ugtt, en personne, avait affirmé qu'il y aurait une réunion entre les représentants de la Fges, le SG de l'Ugtt ainsi que des ministres des Finances et des Affaires sociales le jour même de la reprise des cours. Seulement, ce scénario n'a pas pu se dérouler comme prévu en raison du refus du syndicat enseignant d'avaliser les mesures prises par la Commission administrative de l'Ugtt et, par conséquent, son refus ouvert de négocier dans les conditions d'alors. Or on parle même de progrès dans l'étude des exigences des professeurs. Quoique le montant de ces augmentations soit élevé, un terrain d'entente était envisageable si les négociations avaient commencé dans les délais annoncés par N. Taboubi. En tout cas, le ministère de l'Education, semble être sur la bonne voie pour assurer des conditions normales des études et terminer l'année scolaire avec le moins de dégâts possibles. Assurer la réussite de l'année scolaire La leçon qu'il faudrait, sûrement, tirer de ce malheureux bras de fer c'est que la politique des ultimatums et des diktats d'où qu'elle vienne ne mène nulle part. C'est, plutôt, la concertation et le dialogue dans un contexte marqué par le respect et la responsabilité qui peuvent garantir la pérennité des institutions. Ainsi, donc, l'année scolaire devrait suivre son cours. Les bulletins pourraient parvenir aux parents sans les observations des enseignants parce qu'il ne reste plus suffisamment de temps pour la tenue des conseils de classe. Priorité sera donnée aux conseils d'orientation. On le sait, les élèves des collèges et lycées n'auront qu'une semaine de cours après ces brèves vacances qui vont du 30 avril au 6 mai prochain. Juste le temps pour les dernières mises au point avec les professeurs. La quinzaine qui va du 14 au 26 mai sera consacrée aux devoirs de synthèse. Rappelons que c'est la première fois que le ministère adopte ce calendrier qui englobe toutes les matières. Auparavant on passait les «humanités» (histoire, géographie, éducations islamique, artistique...) sous forme de semaine ouverte avec poursuite des cours. Aujourd'hui, le temps presse et les autorités doivent relever ce grand défi : réussir la saison scolaire 2017-2018 en dépit de toutes les menaces.