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Crise des médias publics et confisqués : Les solutions existent, mais...
Publié dans La Presse de Tunisie le 06 - 10 - 2022

Premier pas, un sit-in de protestation aura lieu, jeudi prochain, à La Kasbah, comme un signal d'alerte au gouvernement sur un danger imminent menaçant la survie d'un secteur déjà en difficulté.
La crise financière et sociale dans laquelle s'enlisent, depuis belle lurette, au moins quatre médias publics dont Snipe– La Presse et Assahafa et trois autres confisqués (Shems fm, Assabah, Cactus Prod), a fait l'objet d'une conférence de presse, tenue hier matin, au siège du Snjt à Tunis, avec le concours de la Fédération générale de l'information relevant de l'Ugtt, la centrale syndicale.
Un vrai cri de détresse a retenti dans les quatre coins de la salle, incitant les journalistes présents à ne pas lâcher prise et défendre bec et ongles la pérennité de leurs entreprises.
Premier pas, un sit-in de protestation aura lieu, jeudi prochain, à La Kasbah, comme un signal d'alerte au gouvernement sur un danger imminent menaçant la survie d'un secteur déjà en difficulté.
Sans soutien, ni un sérieux plan de salut !
Au point mort des années durant, ces médias sont aujourd'hui à la croisée des chemins, entre le marteau de leurs mauvais gestionnaires et l'enclume d'un Etat démissionnaire. Soit de nouvelles dérives suite auxquelles ces médias se sont trouvés livrés à eux-mêmes, sans soutien ni un sérieux plan de salut. «Gravement menacés, ces médias ne peuvent plus attendre, alors que le rapport de la commission de gestion des biens confisqués, déjà remis à la présidence du gouvernement portant sur le redressement judiciaire de Shems fm et Dar Assabah, n'a abouti à rien», dénonce Amira Mohamed, vice-présidents du Snjt et une de nos consœurs et confrères qui craignent le pire, ne voyant plus le bout du tunnel.
Et de poursuivre que pour Cactus Prod, en stand-by depuis une année, on ne sait, jusqu'ici, rien de son sort. L'Etat étant souvent aux abonnés absents. Mais Al Karama Holding, à laquelle est confiée la cession de ces médias, y est aussi pour quelque chose.
«Quant à Snipe-La Presse et Assahafa, le cas semble peu différent. Soit rien n'est décidé en faveur de cette entreprise, sauf que la question de son assainissement fut récemment abordée dans un Conseil ministériel», évoque-t-elle.
Certes, pas mal de solutions ont été proposées par la profession elle-même, mais il n'y a aucune suite favorable aux demandes. «On est face à un Etat autiste qui n'en fait qu'à sa tête, n'ayant pas la volonté de sauver les meubles, afin de préserver les postes d'emploi. L'on parle, souvent, de redressement judiciaire, alors qu'en vérité il s'agit d'un assainissement déguisé à dessein malveillant visant à mettre ces médias à genoux», commente la vice-présidente du Snjt, rappelant que les structures professionnelles et syndicales avaient apporté un plan de sauvetage, il y a maintenant une dizaine d'années. Mais ce projet n'a pas été suivi d'effet. «Malheureusement, il y a, semble-t-il, une certaine fuite en avant, laissant couler ces entreprises médiatiques dans le désastre», s'alarme-t-elle.
La balle est dans le camp du gouvernement
«A qui profite la crise des médias publics? C'est la résultante d'un fiasco politique dans lequel s'impliquent tous les gouvernements post-révolution», avait, d'emblée, accusé Mohamed Saïdi, président de la Fédération générale de l'information, opérant sous la bannière de l'Ugtt. «Car ils auraient dû résoudre ce dossier et lui apporter les solutions appropriées».
Pour la presse écrite, Saïdi a rappelé que sa fédération en partenariat avec celle des directeurs des journaux, avait, maintes fois, suggéré, au moins, deux solutions liées à la répartition judicieuse de la publicité publique et la réactivation des abonnements. «Ce qui se passe aujourd'hui est grave : n veut tout bonnement se débarrasser de ces médias en difficulté», lance-t-il. Sans pour autant oublier d'insister que les voies du dialogue sont encore ouvertes pour parvenir à rétablir la situation et sortir ces quatre médias publics de leur éternelle crise. «Nous ne renoncerons jamais et nous allons user de tous les moyens de combat pour avoir gain de cause», conclut-il.
Par ailleurs, la parole a été, ensuite, donnée aux collègues dont chacun avait défendu son média. Khaoula Sliti, Rim Saoudi, Sana Ben Hammouda et Moncef Aouissaoui, journalistes respectivement à Shems fm, Dar Assabah, Cactus Prod et Assahafa ont dû présenter l'état des lieux de leurs médias respectifs. Sans trop tarder, ils ont révélé leurs quatre vérités.
En dernière conclusion, des mouvements de protestation ont été annoncés. Le sit-in, jeudi prochain, à La Kasbah ne serait, en effet, qu'un début d'escalade prévue. La balle est, désormais, dans le camp du gouvernement.
Que ce dernier saisisse enfin le message !


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