Quels sont les ouvrages offerts par Kaïs Saïed à la bibliothèque de Huawei ?    La prochaine élection présidentielle ne se déroulera pas dans des conditions idéales    Décès de Mohamed Amine Ziadi    Le ministère de l'Education interdit le port du Keffieh palestinien lors des épreuves du baccalauréat    Mouton de l'Aïd : le prix du kilo est fixé à 21,900 dinars    Aïd al-Adha : "Ellouhoum" annonce une date et donne des gages…    Prix des moutons du sacrifice fixé : Ellouhoum démarre les ventes le 8 juin    Match CA vs EST : lien streaming du derby de Tunis du 02 juin 2024    Tunis : la Mairie déterre les parkings à étages, qui végètent depuis 2015    Israël : 120 000 manifestants pour exiger l'arrêt de la guerre, un record depuis le 7 octobre    Kaïs Saïed se rend au siège de la société chinoise BYD    Les produits du terroir tunisiens s'ouvrent des horizons en Italie    Attention danger en mer Rouge : Pour punir l'Occident le Soudan autorise une base navale russe    Equipe nationale: Louhichi : "J'espère qu'on a fait les bons choix"    USBG: Des atouts pour surprendre    Tunisie | Retour matinal de Kaïs Saïed après une visite stratégique en Chine    SECURITE ROUTIÈRE-PREVENTION: Sur les routes de l'incivisme, personne n'est à l'abri    Ligue 1 — Play-out (13e journée): Ce sera un duel ASS-ESM    Météo : Un peu plus de douceur et de la pluie par endroits    Activités du Chef du gouvernement du 27 au 31 mai 2024 | Retour des TRE : un projet de décret pour des avantages fiscaux    Tunisie-Chine: Déclaration commune sur un «partenariat stratégique»    Fark: Tahar Elleuch    La stabilisation du Yen Japonais est essentielle pour les marchés financiers mondiaux    Top 10 mondial et arabe des pays producteurs et exportateurs de Lait    Mes Humeurs: Tourisme : de l'attention avant toute chose    Chroniques de la Byrsa: Le verre des riches et celui des pauvres    Pourquoi: Des prix qui font tanguer…    Dr Ali Bousrih: Un illustre vétérinaire    «Je me suis bâti sur une colonne absente» de Meriam Bouderbela, Asma Ben Aissa, Ali Tnani et Haythem Zakaria à la galerie le Violon bleu: Filer les temps    Tunisie : accès gratuit aux sites historiques et musées ce dimanche    Ons Jabeur affrontera Clara Tausen    Relations sino-arabes...Cap sur une coopération solide    Solidarité mondiale : les capitales se lèvent pour dénoncer les crimes sionistes    Tunisie – Les avocats refusent l'intégration des magistrats limogés dans leur ordre    Découvrez les trésors cachés des Peintres Italiens en Tunisie à la TGM Gallery    Hydrogène vert : Un accord avec un géant saoudien, après le méga marché avec le français Total    Bizerte : mandat de dépôt contre le jeune qui a tué son père    Un expert explique les séismes en Tunisie : Rassurant et terrifiant à la fois    Lancement de l'«Encyclopédie numérique des Couleurs» : Cartographie des infinités chromatiques, une initiative tunisienne !    Cessez-le-feu à Gaza : Le Hamas réagit positivement à la proposition de Biden    L'équipe nationale : Première séance d'entraînement au stade Chedly Zouiten    Olfa Abdelkefi Chakroun: L'architecture et l'empathie    La société Eagle Pictures de Tarak Ben Ammar distribuera le film Megalopolis de Coppola    Roland Garros : Ons Jabeur affronte Leylah Fernandez pour une place en huitièmes de finale    Vague de chaleur mortelle en Inde    Urgent : Secousse tellurique à Bizerte    Tunisie: Ce dimanche, accès gratuit aux musées    Pour des raisons de santé, Wael Dahdouh met fin à sa visite en Tunisie    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



C'est obligatoire et gratis !
Campagne nationale de vaccination contre la rage
Publié dans La Presse de Tunisie le 14 - 01 - 2016

En 2015, six personnes, dont des enfants, ont péri suite à une contamination par le virus de la rage. Un virus fatal à défaut d'un traitement prophylactique immédiat.
Le ministère de l'Agriculture, de la Pêche et des Ressources hydrauliques a entamé, le premier janvier 2016, la campagne nationale annuelle de vaccination contre la rage, laquelle prendra fin en mars. Depuis les années 80, le programme national de l'éradication de la rage poursuit cette lutte acharnée contre le plus vilain des virus qui met en danger la vie de l'Homme et des mammifères, d'une manière générale. Cette année encore, des milliers de chiens ainsi que d'autres animaux seront vaccinés afin de prévenir la contamination redoutable par le virus et éviter que des vies humaines ne périssent dans des conditions, du moins que l'on puisse dire, dégradantes.
Mme Kaouther Oukayli, chargée de la zoonose au sein de la direction générale des services vétérinaires, rappelle que la rage est, par définition, un virus mortel par excellence. Il se transmet de la race canine vers les autres mammifères dont l'Homme. Une fois mordu par un chien ou par un animal qui présente les signes propres à la maladie ( une salive abondante, des yeux rouges, une agressivité manifeste ), l'homme doit ipso facto se diriger vers les établissements de santé pour recevoir un traitement prophylactique à temps et éviter ainsi une mort imminente et atroce. «En 2015, nous avons enregistré six cas de décès dus à la rage dont la plupart étaient des élèves et des enfants. Ce nombre est énorme et scandaleux. Il n'est plus tolérable, de nos jours, de compter des décès dus à la rage», souligne Mme Oukayli. Ces personnes ont péri suite au laxisme des proches inconscients de la dangerosité d'une morsure de chien. Et à défaut d'un traitement immédiat, des symptômes cliniques apparaissent, ce qui annonce, à coup sûr, une mort irrévocable. «Les personnes contaminées et n'ayant pas bénéficié d'un traitement d'appoint meurent dans des conditions avilissantes. Enchaînées au coin d'une cellule, elles sont déshumanisées. Après leur décès, elles seront nécessairement décapitées pour autopsie», ajoute-t-elle, émue.
Un travail tri-disciplinaire
Pour éviter de pareils constats, trois ministères s'appliquent à la tâche, chacun de son côté, assurant, ainsi, un travail tri-disciplinaire. Le programme national de l'éradication de la rage est mené conjointement par le ministère de l'Intérieur, le ministère de la Santé et le ministère de l'Agriculture, de la Pêche et des Ressources hydrauliques. Ce dernier procède annuellement à une campagne de vaccination, garantie par le biais des 201 centres de vaccination, relevant des circonscriptions de la production animale, lesquelles dépendent des commissariats régionaux au développement agricole. Chaque année, quelque 450 mille chiens appartenant à des particuliers se font vacciner d'une manière à la fois gratuite et obligatoire. Mme Oukayli précise qu'un travail de collecte des données et de recensement de la population canine présente dans tout le territoire tunisien est indispensable avant l'annonce de la campagne. Ce travail permet d'avoir une idée sur l'importance de la population canine et de prendre, ainsi, les précautions nécessaires et l'approvisionnement suffisant en vaccins. «Nous procédons, dans le cadre de la campagne nationale de vaccination contre la rage, au porte-à-porte pour informer et sensibiliser les particuliers sur l'impératif de faire vacciner leurs chiens. Nous interpellons même les imams afin qu'ils diffusent l'information lors de leurs prêches», renchérit-elle. La vaccination contre la rage touche, aussi, d'autres animaux notamment ceux présents dans les zones touristiques comme les chameaux, les chevaux ainsi que les bovins dans le milieu rural. Faut-il noter que, cette année, quelque 80 mille doses de vaccins ont été octroyées à la Tunisie sous forme d'un don de l'organisation internationale de la santé animale.
Si le ministère de l'Agriculture assure la gestion des foyers de la rage et de la vaccination animale, le ministère de la Santé se charge, lui, du traitement des personnes contaminées par le virus et de l'éducation sanitaire. La responsable souligne l'importance du coût d'une telle maladie. Le traitement prophylactique coûte à l'Etat pas moins de quatre millions de dinars par an. La vaccination animale contre la rage nécessite, quant à elle, une enveloppe annuelle d'un million de dinars.
Une mission collective
Le ministère de l'Agriculture recommande, à chaque fois, au ministère de l'Intérieur, le recours à l'abattage des chiens errants qui présentent, dit-on, le principal risque de contamination de l'animal à l'animal et de l'animal à l'homme. «La plupart des personnes contaminées par la rage ont été mordues par des chiens errants. Le nombre des chiens errants augmente à un rythme phénoménal, ce qui renforce le risque et menace la santé publique», souligne la responsable. Elle saisit l'occasion pour appeler les citoyens à contribuer, de leur côté, à la lutte contre la rage en optant pour un comportement civique et écologique. Les tas grandissants d'ordures ménagères qui jonchent nos quartiers présentent un terrain favorable aux rassemblements de chiens errants. Selon son avis, lutter contre la rage ne devrait aucunement se limiter aux trois ministère précités mais doit concerner toutes les institutions et le citoyen, en première lieu.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.