«Le terrorisme n'a pas de racines en Tunisie», selon Riadh Sidaoui Le directeur du Centre arabe des études politiques et sociales, Riadh Sidaoui, considère que la participation des citoyens à la traque des terroristes, hier matin, à Sidi Bouzid, montre que le terrorisme n'a pas de racines en Tunisie. Il oppose une petite minorité à l'ensemble des Tunisiens, a-t-il déclaré, hier, mettant en garde contre les cellules terroristes dormantes. Cette opération était prévisible, a-t-il dit, sachant que ces groupes multiplient les actions terroristes à la veille du mois de Ramadan qu'ils considèrent comme « le mois du jihad ». Selon Riadh Sidaoui, la menace terroriste en Tunisie provient, essentiellement, des cellules dormantes qui opèrent dans les villes et des groupes terrés dans les forêts et montagnes, qui attaquent les villages. Ces menaces terroristes sont, d'après lui, plus graves que celles provenant des phalanges de l'organisation de l'Etat islamique en Libye. De son côté, l'expert en affaires sécuritaires militaires, Mazen Chérif, a appelé les citoyens à se contenter de surveiller les terroristes. Les citoyens n'étant pas armés, leur confrontation avec les terroristes ne sera pas à leur avantage, a-t-il prévenu. La réaction des citoyens était spontanée mais imprudente, a-t-il averti. Il a ajouté que seul l'Etat est capable de lutter contre le terrorisme et de combattre les groupes terroristes à travers un plan stratégique, technique et juridique. Plusieurs citoyens ont participé à la traque des deux terroristes qui ont pris pour cible un poste de police et une patrouille de la Garde nationale à Sidi Ali Ben Aoun.