Dataxis Intelligence,une agence française de Public Relations (PR) vient de dresser tout un bilan du marché de la publicité dans les pays du Maghreb. Une croissance de 2,4% a été enregistrée dans cette activité, dont la locomotive n'est autre que les géants de télécommunications dans les pays de la région. « Le marché de la publicité dans les pays du Maghreb, fait montre de signes de progressions et d'une hétérogénéité des réalités en termes de politiques de compétitivité et d'ouverture des supports médiatiques des pays de la région », souligne les rédacteurs de ladite étude, qui continuent à relater « que cette étude analyse les structures de ce marché, son évolution, ainsi que l'impact de la crise sur les activités de publicités au Maroc, en Tunisie et en Algérie ». En 2009, les dépenses publicitaires ou encore les Investissements Publicitaires (IP) ont connu des croissances à souligner, il s'agit d'une croissance de 4,3% au Maroc et de 7,6% en Tunisie. Cependant, cette croissance a été entachée par une baisse de 6% en Algérie, ce qui a causé la chute de l'ensemble de l'IP dans la région qui n'a ainsi pas dépassé 2,4% en 2009, souligne l'agence qui s'est référé aux résultats de certaines agences locales. Au Maroc, le plus grand marché de publicité dans la région, les dépenses ont atteint les 562,1 millions de dollars, soit 17.6 dollars par tête d'habitant en 2009, alors que dans le pays voisin, l'Algérie, les investisseurs n'ont pas mis plus que 166,2 millions de dollars, soit un petit 4,7 dollars par tête d'habitant, au cours de la même année. La Tunisie, qui a été classée deuxième en termes de dépenses par tête d'habitant (9,8 dollars), a vu ses IP grimper à 102,6 millions de dollars en 2009. Même si aucun nouveau modèle de croissance n'a réussi à émerger dans ces trois marchés publicitaires, souligne encore l'agence, les structures des dépenses demeurent encore les mêmes. Ainsi, la TV s'accapare de 45% des revenus, la presse (écrite) attire 20% alors que l'affichage urbain continue à s'accaparer de 15 à 20% des IP. La Radio et l'Internet « demeurent encore très sous- investis » note encore l'étude, avec un maigre 10% (15% en Tunisie pour la radio) et 2% (Internet) de parts de marché. Un autre point commun caractérise ce marché publicitaire, c'est le poids des compagnies de télécom dans la région. Maroc Telecom est le premier investisseur au Royaume, de même en Tunisie où Orascom Telecom (Tunisiana) et Tunisie Telecom, dominent encore le paysage. Cependant, affirme encore l'étude, il reste « intéressant de relever la prédominance des annonceurs locaux dans l'industrie médiatique des pays de la région », c'est ce qui explique, le rôle qu'ils ont joué à minimiser les effets des turbulences économiques causées par les crises des dernières années. « A l'exception du cas de l'Algérie, où les dépenses ont chuté de 6% l'année dernière après une croissance de 26% en 2008, les pays de la région ont su maintenir une croissance positive de leurs marchés (7,6% en Tunisie en 2009, contre 12,9% en 2008). Au Maroc, on est allé d'une croissance de 25% en 2008, à seulement 5% en 2009. Cette baisse du rythme a été essentiellement causée par les compagnies nationales qui ont « concis leurs investissements publicitaires à l'échelle internationale ». Conséquemment, les perspectives du marché demeurent différentes d'un pays à l'autre. En Algérie par exemple, le décollage du marché publicitaire demeure tributaire d'une concurrence loyale, une donnée essentielle dans l'éthique publicitaire, note l'étude. De même, le marché publicitaire continuera à jouer un rôle marginal en Libye, un pays où les prix sont toujours administrés. Au Maroc, le marché est « relativement mature pour la publicité », il fait montre de perspectives capable de s'améliorer en fonction de l'amélioration de l'environnement économique qui règne au Royaume. Même si, pour sa part, la Tunisie se distingue par l'ouverture de son économie, le marché de la pub se trouve hanté par la petite population.