Le journaliste licencié de Nawat, Ramzi Bettibi, a affirmé qu'il y a une police parallèle au sein du ministère de l'Intérieur. Intervenant lundi 18 mars 2013 sur Express FM, le journaliste a indiqué qu'il détient des documents comportant quelques noms impliqués dans l'affaire de l'assassinat de Chokri Belaïd : « Jusqu'à l'instant, je n'ai pas dit mon dernier mot, il y a d'autres réalités qui seront dévoilées très bientôt ». Ramzi Bettibi a précisé qu'il a consulté le carnet de notes de l'homme d'affaires, Fethi Dammak : « Dans son carnet, Fethi Dammak a enregistré chaque rencontre avec l'un des membres de la Ligue de protection de la Révolution, LPR. Il a rencontré des membres leaders à l'instar de Samir Ben Youssef et Zouhair Ben Fadhl. Dans son carnet, l'homme d'affaires a enregistré la date de ces rendez-vous et quelques données (de petites remarques) ». Parmi les autres noms qui existent dans ledit carnet, le journaliste a cité le leader du mouvement Ennahdha, Habib Ellouz, et Oussama Salem (fils de Moncef Ben Salem) : « Je donnerai bientôt les détails des ces rencontres avec ces gens. Je travaille, actuellement, sur la vérification de ces données ». M. Bettibi a ajouté qu'il y a un autre nom a attiré son attention : « Le nom du conseiller du président de la République, Ali Bou Ali, est également mentionné dans ledit carnet mais avec son adresse. Il se peut que Fethi Dammak a noté les informations reçues de la part des membres de la LPR. M. Bou Ali peut être visé par ces personnes, car c'est le seul que je trouve son nom ». Sur un autre plan, le journaliste a déclaré que Fethi Dammak a installé, à partir du mois d'octobre 2012, une caméra de surveillance dans son bureau : « Les autorités concernées n'ont pas bougé le petit doigt pour consulter le continu de ces caméras. Je ne comprends pas la passivité des autorités ! ». Rappelons que l'homme d'affaires est arrêté et poursuivi dans une affaire de trafic d'armes, et pourrait avoir un lien dans l'affaire de l'assassinat de Chokri Belaïd. Il est gardé en cellule et ne pourrait recevoir personne.