Les journalistes ont exprimé leur soutien à leurs collègues licenciés abusivement la semaine dernière par Hannibal TV. Lors d'une conférence tenue vendredi 16 décembre au siège du SNJT (Syndicat national des journalistes tunisiens), ils ont appelé à une grève générale au sein des médias si les négociations échouent avec M. Larbi Nasra, le patron de la chaîne de télévision. De leur coté, les journalistes licenciés ont expliqué à leurs confrères les raisons du sit-in des 28 et 29 novembre ainsi que leurs demandes. « Le mouvement de protestation a pour objectif de demander la révision de nos contrats, nos primes et nos congés annuels. Après, nous avons été informés que la direction avait décidé de geler les contrats de onze journalistes du service d'information, tandis que plusieurs autres ont été licenciés », a affirmé Aymen Amari. Parmi les journalistes écartés, on cite : Mokhless Kaaoubi, Wissem Hamdi, Aymen Amari, Ali Gasmi, Sami Bouazizi ainsi qu'un technicien de montage et un caméraman. « Nous ne restons pas silencieux devant tout harcèlement des journalistes. Nous défendons nos collègues sur une base de principe. Nous n'avons pas l'intention de combattre. Ce message est adressé au patron d'Hannibal TV ainsi qu'à toute personne qui touche les droits de nos collègues », a précisé un membre de bureau exécutif du syndicat. Le SNJT a rencontré la direction de la chaine afin de négocier de meilleures conditions de travail. Jusqu'à présent il y a eu des contacts positifs avec la direction. Ce n'est pas la première fois que les jeunes journalistes sont expulsés. Rappelons que le mois précédent, on a vécu la même expérience avec les deux journalistes licenciés par Dar El Anouar.