Un mot : une répression ; des qualificatifs : honteux, scandaleux, illégal. Ce qui se passe dans les universités françaises est sans doute un épisode de plus dans la répression internationale que font subir certains gouvernements aux voix libres qui soutiennent la cause palestinienne et qui se dressent contre le génocide dont font l'objet les Palestiniens à Gaza et les crimes contre l'humanité que commet l'entité sioniste – qui se veut et agit hors la loi comme un bandit jadis au Far West – en Cisjordanie. La situation répressive et scandaleuse aux universités américaines est devenue habituelle au regard de la ligne politique particulièrement pro-sioniste que suit le gouvernement américain zélé dans la besogne et manifestement anti-arabe et raciste. Malgré cela les universités américaines ont toujours été un fief de contestation des politiques impérialistes américaines et ont toujours été sujettes à la répression armée et meurtrière des autorités sécuritaires américaines. Les manifestations universitaires sanglantes contre la guerre au Vietnam l'attestent. Cependant, en France, le phénomène de la répression universitaire est nouveau. En effet, les universités françaises, pépinières de la libre expression dans le monde sont devenues, depuis le début du génocide contre les Palestiniens, visées par une répression spectaculaire. Conduite sous un ministre manifestement anti-arabe à la limite de la xénophobie et du racisme, les forces de l'ordre françaises ont dégagé manu militari des étudiants pacifiques qui voulaient manifester leur soutien à Gaza et aux gazaouis et contre les bombardements délibérés de l'aviation de l'entité sioniste contre les civils non-armés et les innombrables crimes de guerre et crimes contre l'humanité et actes de génocide. De science Po à la Sorbonne en passant par l'université de Lille, Lyon et plusieurs autres institutions françaises, une main invisible et suspecte mais lourde semble faire pression sur les milieux universitaires français. Si cette main est protéiforme et invisible, ses buts quant à eux sont clairs : un soutien sans conditions à l'entité sioniste et à son génocide perpétré à Gaza et faire taire les voix universitaires françaises qui se dressent contre ces crimes contre l'Humanité et musellement de toute voix qui viendrait déranger les oreilles de l'entité sioniste meurtrière. Pourtant l'Histoire a démontré qu'on ne peut se dresser contre les tendances géopolitiques lourdes ni les renverser, la fin du colonialisme ou le bipolarisme en sont les exemples les plus manifestes. Aujourd'hui, c'est au tour du multi-polarisme de s'installer durablement dans les rapports internationaux et la défaite de l'entité sioniste et ceux qui la soutiennent est inévitable. Ni la répression de l'appareil policier français, ni la xénophobie de certains ministres français n'y peuvent grand-chose. Cet épisode s'inscrit aussi dans une tendance plus lourde de détérioration de la situation des droits humains en France et plus particulièrement de racisme et xénophobie ambiante surtout dans les milieux politiques et médiatiques français. Un racisme décomplexé s'installe dans les débats publics parfois soutenu par des « arabes et africains de service » établis en France ou en Afrique. Pour certains médias français, on ne peut que se taire devant l'ampleur du phénomène et les doubles mesures des autorités françaises de régulation des médias. Quoi qu'il en soit, le milieu universitaire en France et aux Etats-Unis doit rester un espace de libre pensée et une boussole morale des dirigeants français manifestement de plus en plus déboussolés. Ces mêmes dirigeants peuvent s'inspirer de certains de leurs homologues occidentaux et arabes. En effet, certaines universités occidentales et non occidentales ont su gérer et écouter ces débats universitaires avec calme, pondération et sérénité parmi lesquelles à titre d'exemple les universités italiennes.
*Maître-assistant en Droit public *Expert en géopolitique *Ancien Doyen