La section régionale des avocats de Médenine, en collaboration avec la section régionale de Sfax et sous l'égide de l'Ordre national des avocats, a organisé, samedi 4 mai 2024, un colloque scientifique à Djerba concernant la fixation des honoraires d'avocat, pour discuter à propos de l'évaluation des honoraires des avocats dans le cadre de leur travail quotidien et les problèmes rencontrés. Dans ce contexte, le bâtonnier, Hatem Mziou, a indiqué que la décision de l'ordre pour la fixation des honoraires des avocats, prise en janvier dernier, a été soumise au Conseil de la concurrence et suspendue jusqu'à son examen sur le fond. Il a déclaré que l'ordre des avocats respecte la justice et les institutions, et a contesté cette décision, fournissant ses documents conformément aux dispositions de la loi.
Il a ajouté que le principe est la liberté dans la fixation des honoraires entre l'avocat et le client, tout en s'engageant à des honoraires modérés, ni trop élevés ni trop bas, dans une relation de confiance entre l'avocat et le client, considérant que la profession d'avocat est avant tout une mission et non simplement un moyen de subsistance. Cependant, ce qui importe le plus, c'est que l'avocat puisse exercer cette mission dans des conditions favorables et qu'il puisse vivre dans des conditions appropriées. Le bâtonnier a, également, souligné que des honoraires trop bas ne peuvent conduire qu'à la médiocrité du service judiciaire et à l'incapacité de l'avocat de remplir efficacement son rôle dans la défense de ses clients.
Les avocats considèrent que la fixation et la révision des honoraires des avocats sont des questions importantes imposées par la réalité et en accord avec la situation actuelle ainsi que l'évolution de la vie et ses exigences. Ils affirment leur engagement envers les honoraires minimaux fixés par l'ordre, en tenant compte de l'effort de l'avocat et de la capacité financière du client.