Le professeur en économie, Moez Soussi a estimé qu'il n'y aura pas de changement concret dans la politique adoptée par la Tunisie au sujet de la relation avec le Fonds Monétaire International (FMI). « La participation de la délégation tunisienne aux réunions du printemps envoie un message positif, mais ne signifie pas que la situation va changer… Nous faisons partie de la liste noire du FMI », a-t-il ajouté. S'exprimant le 29 avril 2024 durant « Sbeh El Ward » de Hatem Ben Amara sur Jawhara Fm, Moez Soussi a indiqué que les réunions du printemps étaient un événement regroupant plusieurs participants dont les membres du Comité monétaire et financier international et le Comité commun de développement. Cet événement se déroule sous forme de rencontres et de conférences n'ayant pas de caractère officiel. « Il est vrai que nous avons participé à travers une délégation de haut niveau… C'est important… Mais, ceci signifie-t-il un changement au niveau de la relation entre la Tunisie et le FMI ? Non. Nous faisons, officiellement, partie de la liste noire du FMI par le biais de l'article quatre portant sur les visites techniques effectuées par le FMI… Il n'y a toujours pas d'agenda ou de calendrier précisant cela et leur permettant d'étudier votre situation économique… Nous n'avons pas d'accord officiel avec le FMI… Ceci signifie que nous ne procédons pas à l'élaboration d'un programme de réforme », a-t-il dit. Moez Soussi a évoqué la dette tunisienne auprès du FMI. Il a expliqué que celle-ci était aux alentours de 6.440 millions de dinars. Il s'agit de 5% de la totalité de notre dette. Le professeur en économie a affirmé que nous n'étions pas appelés à reverser l'intégralité du prêt. La Tunisie doit payer 1.789 millions de dinars. Il a mis l'accent sur l'importance d'être présent lors des réunions de printemps et des événements similaires. Ceci permet d'envoyer des signaux et des messages positifs. M. Soussi a considéré que le meilleur des scénarios était la conclusion d'un accord avec le FMI. Ainsi, les réformes en cours d'exécution auront un cadre officiel. Ceci permettra, également, à la Tunisie d'emprunter à l'étranger avec de meilleurs taux d'intérêt.