À l'approche de l'élection présidentielle prévue d'ici fin de l'année 2024, Leila Hammami a encore une fois annoncé sa candidature. Elle a publié, à la date du 21 avril 2024, sur son profil Instagram un message indiquant que son programme s'articulera autour d'un référendum portant sur plusieurs questions, dont la polygamie. La photo publiée par la candidate contenait la phrase suivante : « En tant que présidente de la République, je consulterai le peuple par référendum au sujet d'un nouveau système englobant la question de la polygamie et conservant le système de la monogamie de façon parallèle ». Cette déclaration a été qualifiée d'aussi mystérieuse que comique. La chose a rapidement fait le tour de la toile et comme à chaque période précédant des élections, Leila Hammami a été fortement critiquée par les médias et les internautes.
L'affaire ne s'est pas arrêtée à ce niveau. La désormais candidate à la présidentielle de 2024 a réagi aux critiques en postant un deuxième message. En voici le contenu : « Qu'ils volent mes idées et qu'ils m'assiégent médiatiquement, je resterai, par le biais de cet espace, la candidate la plus qualifiée, la plus calme et la plus proche des cœurs des autres ». Leila Hammami a, aussi, indiqué, d'une façon assez misogyne, qu'elle portait plus de valeurs que certains hommes travaillant dans le secteur des médias.
Pour rappel, Leila Hammami avait déposé sa candidature à la présidentielle de 2014 et à celle de 2019. L'Isie avait rejeté sa candidature à deux reprises. Elle se présente en tant que professeur universitaire, chercheur et conseiller d'Organisations internationales en Grande Bretagne. Elle s'est faite connaître du grand public lorsqu'elle avait publié, le 8 juin 2014, un statut sur sa page Facebook officielle dans lequel elle a douté de son éventuelle liquidation physique à cause de sa détention de dossiers de corruption qui impliquent la Banque africaine de développement (BAD).