Le mercredi 17 avril 2024, une photo montrant plusieurs personnes sur une plage a été largement relayée sur les réseaux sociaux tunisiens. Cette image peut sembler ordinaire à première vue, mais elle a suscité l'étonnement des internautes. Ceux qui ont partagé la photo ont déclaré qu'elle avait été prise sur une plage à Gaza qui subit toujours les bombardements israéliens. Les publications ont commenté : « Cette photo est prise sur la plage de Deir al-Balah au centre de Gaza il y a peu !! Nous sommes un peuple qui aime la vie et la méritons. », commente l'un des internautes. D'autres ont écrit : « La plage de Deir al-Balah est pleine de vie malgré la poursuite de la guerre et du blocus de l'occupation ». Des centaines de personnes ont partagé cette photo avec étonnement et surprise.
Face à la propagation de ces publications , nous avons vérifié sa source, il est apparu que des journaux palestiniens l'avaient publiée, dont « Sadaa Palestine », ainsi que la télévision officielle palestinienne. Après une recherche approfondie, nous avons trouvé une vidéo de la même plage diffusée par Al Jazeera le 14 avril 2024 lors d'une diffusion en direct. Cela nous a confirmé que les photos sont authentiques et ont été prises à la même date selon les sources médiatiques officielles palestiniennes, et des vidéos prises en direct.
Pour rappel, Gaza vit sous les bombardements israéliens depuis le 7 octobre 2023. Selon les autorités sanitaires locales dans un bilan arreté le 16 avril 33.899 gazaouis ont trouvé la mort. Les agences onusiennes affirment également que 33.899 personnes auraient été tuées, dont 14.500 enfants et 9.560 femmes. Plus de 76.000 personnes auraient été blessées, dont 12.300 enfants. Des milliers d'autres sont portées disparues et seraient probablement sous les décombres. Les femmes et les enfants représentent 70 % des victimes, relève l'Unicef. Les survivants, eux, vivent un exode sans fin. Ils sont 1,7 million à avoir fui, plusieurs fois, le nord et le centre, à la recherche d'un refuge vers le sud, notamment à Rafah. Mais en réalité, à Gaza, aucun endroit n'est sûr. Tout a été détruit, affirme encore l'agence onusienne dans son rapport marquant les six mois depuis le début des hostilités.