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La Tunisie, 5e pays au monde le plus vulnérable au risque de sécheresses et de déficit hydrique
Publié dans Business News le 16 - 04 - 2024

En l'absence de politiques d'adaptation, le changement climatique risque d'exacerber la situation économique. C'est ce qu'indique une étude réalisée par les équipes de l'Institut tunisien de la compétitivité et des études quantitatives (ITCEQ), intitulée "Impacts macroéconomiques et enjeux d'adaptation du secteur agricole au changement climatique".

En effet, la Tunisie est caractérisée par un climat aride à semi-aride au plus de 80% de son territoire et une pénurie croissante des ressources en eau. Elle est particulièrement vulnérable aux effets du changement climatique et figure au 34e rang selon l'Indice de Vulnérabilité Physique au Changement Climatique (IPVCC) parmi 192 pays du monde (FERDI, 2019).
Le degré élevé de la vulnérabilité provient essentiellement de l'indice d'aridité, au regard duquel, la Tunisie est considérée comme le cinquième pays au monde le plus vulnérable au risque accru de sécheresses et de déficit hydrique. Elle a connu sur la dernière décennie seulement, six années de sécheresse.
D'ailleurs, selon le dernier rapport du GIEC, « l'urgence climatique est déclarée dans toutes les régions du monde, notamment dans les pays de la Méditerranée où le dérèglement climatique s'intensifie et s'accélère de plus de 20% par rapport au reste du monde ».

Ainsi et selon ce rapport, le changement climatique en Tunisie présente un défi majeur pour l'économie nationale en général et l'agriculture en particulier, avec une augmentation des températures, une diminution des précipitations et une intensification des phénomènes météorologiques extrêmes. Cet impact est plus perceptible dans un pays dépendant des importations alimentaires et confronté à des difficultés financières.
Le document souligne que les effets du changement climatique sont déjà perceptibles, en Tunisie, et seront significatifs à l'horizon 2050. Ils constituent ainsi l'un des principaux défis auquel est exposé le pays en matière de développement. Et d'affirmer : « La hausse de la température, la baisse des précipitations et l'intensification de la fréquence et de la durée des événements extrêmes auraient des répercussions négatives sur les rendements des cultures et les ressources en eau et en sol, et ce en quantité et en qualité.
L'ampleur et le coût des pertes économiques causées par ce phénomène seront très importants et varient considérablement selon les scénarios d'inflation utilisés et se traduisent par une dégradation des principales variables macroéconomiques en comparaison avec une situation de statuquo (scénario BAU (Business As Usual)).
Les résultats des simulations des scénarios climatiques montrent des déficits publics et courants excessifs, conduisant à des équilibres publics externes insoutenables.
La persistance de tels déséquilibres macroéconomiques serait accentuée en cas d'augmentation de l'inflation alimentaire mondiale.
En l'absence de politiques d'adaptation, le changement climatique risque d'exacerber la situation économique. Les solutions d'adaptation sont ainsi étroitement liées aux priorités économiques du pays et à sa capacité de financement ».

L'étude préconise la mise en œuvre des politiques d'adaptation hydrauliques telles que la construction des stations de dessalement, la mise en place des unités d'épuration des eaux usées, la maintenance et la construction de nouveaux barrages, et qui « contribueraient certes à la résolution du problème de pénurie d'eau à moyen et long terme et à la réduction du déficit hydrique ».
« Ces solutions, toutes choses égales par ailleurs, permettront d'améliorer légèrement la trajectoire de développement économique de la Tunisie. L'efficacité de ces politiques, voire leur durabilité, est subordonnée à une meilleure gestion des ressources en eau, tout en améliorant la productivité de l'eau dans tous les secteurs économiques via une optimisation des ressources disponibles, une meilleure gestion de la consommation des ménages, tout en éliminant toutes les pertes et le gaspillage. En outre, il est recommandé d'"Envisager une tarification régionale incluant une péréquation (quote-part identique pour tout le pays) sur le coût 110 lié à la mise à disposition de la ressource et un prix régional (variable) qui traduit la performance de l'agence de distribution" (STUDI INTERNATIONAL & GKW, Décembre 2020).
Même avec les augmentations planifiées de l'approvisionnement en eau, la réalisation simultanée de la sécurité de l'eau et du développement économique exige des réductions significatives de l'élasticité de l'eau dans la production agricole, industrielle et de services grâce à l'adoption de techniques de production économes en eau. Ces améliorations devraient également s'accompagner d'une croissance rapide des niveaux de productivité à l'échelle de l'économie.
Un investissement public efficace dans un effort majeur visant à stimuler cette croissance de productivité est donc crucial. Nos résultats montrent que le développement économique et la sécurité de l'eau ne sont pas orthogonaux si de telles politiques publiques stimulant la productivité sont mises en œuvre en même temps que des méthodes de production économes en eau et des mesures d'adaptation.
Cela nécessiterait des investissements publics importants dans les domaines de la recherche et développement, l'éducation, l'infrastructure et les énergies renouvelables.
Le secteur privé devrait aussi investir dans les technologies et l'innovation, notamment en R&D, TIC, changement organisationnel et capital humain qui sont les principaux leviers de la productivité du travail comme souligné dans (Ben Khalifa, 2021) », indique ce même document.
Et d'ajouter : « Bien que les décideurs aient reconnu la gravité du problème et élaboré des stratégies d'adaptation à long terme comprenant des investissements dans l'approvisionnement en eau, la réduction des pertes dans le processus de distribution et la réhabilitation des réservoirs existants, ces stratégies sont coûteuses et nécessitent la participation du secteur privé aux côtés du secteur public.
En effet, l'augmentation de l'approvisionnement en eau nécessiterait la construction d'installations de dessalement et de traitement des eaux usées, ainsi que des ressources énergétiques pour alimenter ces unités, ce qui, dans la structure économique actuelle du pays, nécessite des investissements intensifs et des importations. Ainsi, la structure de financement et les coûts des politiques d'adaptation devraient jouer un rôle central dans la détermination de leur impact économique global et de leur efficacité pour stabiliser l'économie à long terme ».

"Impacts macroéconomiques et enjeux d'adaptation du secteur agricole au changement climatique" explique que « les principales recommandations s'articulent autour du principe de la nécessité de concevoir et de mettre en œuvre une stratégie d'adaptation intégrée qui permet de réduire les contraintes structurelles au développement économique en général et au développement du secteur agricole en particulier, notamment l'accès au financement des exploitants agricoles sur le marché des crédits qui représente une contrainte majeure pour couvrir les besoins de financement nécessaires pour la mise en œuvre des politiques d'adaptation indispensables pour réduire les effets néfastes du changement climatique ».


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