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Mohamed Abbou : il n'y a pas plus de cent mille fonctionnaires ayant falsifié leurs diplômes
Publié dans Business News le 14 - 08 - 2023

Le militant et ancien ministre, Mohamed Abbou a indiqué qu'il était rarement invité par les médias en raison de son discours. Il a assimilé la chose à un retour vers la période d'avant la Révolution du 14 janvier 2011. Néanmoins, il a assuré que la Tunisie sortira de la crise actuelle et que la démocratie persistera.
Invité le 14 août 2023 à « Midi Show » de Elyes Gharbi sur Mosaïque Fm, Mohamed Abbou a estimé qu'il n'était pas facile de faire avorter la révolution. Il a expliqué qu'on avait demandé au président de la République, Kaïs Saïed, d'agir face à la corruption mais que ce dernier a opté pour un coup d'Etat et une monopolisation des pouvoirs.
« Nous devons dire non à la dégradation de la démocratie, mais aussi de la situation économique et sociale… Quelles sont les conclusions à tirer ? Nous avons atteint l'extrême dans certains domaines. Il y avait un discours populiste avant le 25 juillet… Il a été utilisé par l'intégralité des entités ayant gouverné… Maintenant, nous avons atteint le summum du populisme… Ceci pourrait servir de leçon aux Tunisiens et éviter de croire n'importe qui », a-t-il dit.
Mohamed Abbou a estimé que les Tunisiens ont été induits en erreur. On leur avait affirmé que la défaillance résidait en notre système politique mis en place par la constitution de 2014. Or, la nouvelle constitution de 2022 donnant les pleins pouvoirs au président n'a rien changé. Il a indiqué que le chef de l'Etat n'était pas capable de gouverner.
Revenant sur la lutte contre la corruption et l'assainissement de l'administration, Mohamed Abbou a indiqué que la révocation de fonctionnaire n'est pas possible. Il a expliqué qu'on devait appliquer la loi en vigueur et opter pour des sanctions disciplinaires conformément à la loi. Il a considéré que le président de la République, Kaïs Saïed, avait évoqué ce sujet afin de provoquer un buzz. « J'ai réalisé une enquête portant sur les diplômes en 2012 et en 2020. En 2012, je me suis penché sur le ministère de l'Education », a-t-il ajouté.
Selon lui et sur un échantillon aléatoire, 30% des participants à un concours n'ont pas falsifié des diplômes, mais ont falsifié les mentions. Ceci a eu lieu lors de la saisie de données par les fonctionnaires sur ordinateurs. En 2020, Mohamed Abbou a mené une deuxième enquête au sein du même ministère. Il a assuré qu'il n'y avait pas de centaines et de milliers de cas de diplômes falsifiés. Il s'agit de quinze à vingt personnes. Il a appelé le ministre de l'Education à consulter le rapport disponible chez la présidence du gouvernement. Il s'agit de personnes travaillant en tant que professeurs alors que leurs diplômes ne leur permettaient pas, théoriquement, cela.
« Il ne trouvera pas les cent mille fonctionnaires ayant des diplômes falsifiés... Il se pourrait que des individus aient falsifié des diplômes du secondaire obtenus auprès d'un lycée privé… Je tiens à assurer aux Tunisiens que la personne, affirmant révéler la vérité, leur mentait… Est-ce que l'administration a la capacité de vérifier l'authenticité du diplôme auprès de l'école ? Il faut créer une instance et effectuer une inspection et une coordination avec d'autres entités. Il faut se rendre aux écoles, vérifier si l'élève était vraiment présent, si son nom figure sur le registre d'appel et s'il payait ses frais de scolarité… Ceci nécessite trois à quatre jours par personne », a-t-il déclaré.
Mohammed Abbou a estimé que l'expérience a démontré l'incapacité de Kaïs Saïed d'honorer ses promesses par rapport à l'épuration de l'administration. Mettant l'accent sur l'absence d'information permettant cela, l'ancien ministre a évoqué l'exemple de la conciliation pénale. Il a considéré que la mise en place du système de conciliation et la promesse de mobilisation de fonds ont été faites sans collecte d'informations d'où l'impossibilité d'y parvenir. Il a expliqué que la falsification de diplôme était un phénomène mondial.
Mohamed Abbou a expliqué que l'échec des décideurs au sein de l'administration devait conduire à leur limogeage. Il est revenu sur le cas d'un groupe de fonctionnaires ayant organisé une manifestation contre un directeur ayant pour slogan « Dégage ! ». Ce directeur aurait, illégalement, accordé de nouveaux véhicules de fonction aux fonctionnaires afin de les faire taire. Le slogan « Dégage » a, selon ses dires, été exploité à tort et à travers.
« Ayant constaté l'existence d'un réseau de spéculation de barres de fer, le gouverneur de Ben Arous a été limogé tout en étant qualifié de gouverneur des contrebandiers… Actuellement, il y a des contrebandiers, des dealers et des trafiquants d'alcool partout. Pourquoi n'y a-t-il pas eu de limogeage d'autres gouverneurs ? C'est ça le populisme… L'administration tunisienne a peur… Le blocage résulte des lois et des procédures floues, mais aussi de la peur de Kaïs Saïed… Les fonctionnaires peuvent se retrouver en prison », a-t-il déploré.
Mohamed Abbou a considéré que le président de la République devait fournir des garanties aux fonctionnaires par écrit. Il détient les prérogatives lui permettant de procéder de cette façon. Les fonctionnaires ont peur de servir de bouc émissaire. Ils préfèrent être limogés qu'emprisonnés.
Par la suite, l'ancien ministre a indiqué que le président de la République était le véritable chef du gouvernement. Il se permet d'intervenir à n'importe quel moment et au sujet de n'importe quel dossier. Il a estimé que le chef de l'Etat n'était pas compétent pour se pencher sur les questions d'ordres techniques. Il a évoqué la question d'un seul pain pour tous les Tunisiens. « Et pourquoi ne pas avoir une seule voiture pour tous les Tunisiens ? Pourquoi voir une voiture à douze chevaux et unz autre à quatre ? Qu'on se limite aux voitures à quatre chevaux… Idem pour les tomates… Une seule pour tous les citoyens… Le changement au niveau de la présidence du gouvernement ne changera rien », a-t-il déclaré.
Mohamed Abbou a indiqué que le nouveau chef du gouvernement, Ahmed Hachani, succédant à Najla Bouden, n'avait pas d'expérience politique. Il jouera le rôle d'un simple fonctionnaire, car le chef de l'Etat, Kaïs Saïed est le seul à prendre des décisions et qu'il n'y avait pas lieu d'en débattre. L'ancien ministre a indiqué que la période de l'entente entre Ennahdha et Nidaa Tounes avait témoigné d'une propagation de la corruption. Il a appelé à renforcer l'indépendance des magistrats et à renforcer l'Etat.


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