Le député Attayar, Hichem Ajbouni a assuré que le gouvernement actuel était celui du président de la République, Kaïs Saïed, et non celui de sa cheffe, Najla Bouden. Il a rappelé que le décret n°117 du 22 septembre 2021 conférait au chef de l'Etat les pleins pouvoirs. Il a indiqué que Kaïs Saïed nommait le gouvernement et fixait ses politiques et ses orientations. Dans une publication Facebook du 18 janvier 2023, Hichem Ajbouni a considéré que les soutiens à Kaïs Saïed tentaient de dissimuler la chose en tenant Najla Bouden pour responsable de la situation. Il a qualifié la chose de tentative d'escroquerie. « Ce qui reste des soutiens à Kaïs Saïed tente de faire croire au peuple que le président n'était pas fautif et que Najla Bouden et son gouvernement étaient responsables de la dégradation de la situation économique, sociale et environnementale, du manque (voir de l'absence) de produits de base et vitaux, des réformes et des engagements auprès du Fonds monétaire international tels que la levée des compensations et l'arrêt des recrutements, et (peut-être) la privatisation des entreprises publiques et du décret fiscal de 2023. Certains d'entre eux demandent le limogeage du gouvernement. Ils se moquent de vous et vous prennent pour des idiots », a-t-il écrit. Il a critiqué le recours des soutiens présidentiels à des exemples d'événements ayant eu lieu durant la dernière décennie alors que l'annonce des mesures exceptionnelles et l'application de l'article 80 avaient pour but de mettre fin à cette décennie. « À ceux qui procèdent à des comparaisons, ceci doit avoir lieu avec une situation nettement meilleure ! C'est-à-dire que nous ne devons pas comparer la médiocrité à une autre médiocrité, qu'elle soit pire ou meilleure », a-t-il ajouté. Hichem Ajbouni a qualifié l'argument de lourd héritage de futile et a rappelé qu'Ennahdha et Nidaa Tounes avaient usé du même prétexte. Il a estimé que la personne se présentant à des élections ou menant un coup d'Etat devait avoir connaissance de cet héritage et qu'elle devait agir de façon à améliorer le quotidien des Tunisiens. La personne incapable de procéder à cela n'avait, selon lui, qu'à rester chez elle. L'incapacité, l'incompétence et l'inaptitude à gouverner ne peuvent plus être dissimulées. Hichem Ajbouni a estimé que la personne à la tête du pays devait assumer ses responsabilités et ne pas tenir l'opposition responsable de ses défaillances tel que le fait Kaïs Saïed.